La petite enfance dans la sécurité de la famille, puis l'éloignement de celle-ci.
Rendre l'aviron le plus accessible possible et stimuler le plus grand nombre possible de personnes à pratiquer ce sport.
Ma vision de la vie
Cet engagement dans le vaste domaine de l'aviron populaire, scolaire et de compétition me transforme véritablement.
Suivant mes intuitions
et souvent en tant que cheffe de nage, je ne me préoccupe pas des autres dans le bateau.
Je m'observe et me ressens dans l'envie de faire de mon mieux dans l'environnement complexe qui m'entoure avec la nature, le bateau et les autres personnes. J'ai appris à faire taire mes pensées avec le jugement de l'autre dans mon cerveau et ma bouche, avec la conviction que nous souhaitons tous la même chose, le pur plaisir de ramer.
Ainsi, j'affine toujours plus une autodiscipline, c'est-à-dire ma véritable autodétermination
Cette énergie vibrante m'est également indispensable pour la suite de mon travail dans l'économie.
Après mon départ de la grande entreprise et la fin de mon rôle d'exécutant, comme un processus d'apprentissage essentiel ou de maturation humaine, une nouvelle manière d'être et d'agir s'est ouverte à moi dans le secteur non lucratif au sein des associations. J'entends les intentions qui s'incarnent en moi et je poursuis leur concrétisation, comme une pure évidence. Une action créatrice se révèle simple et sans effort, avec un sentiment d'accomplissement sans aucun épuisement psychologique. Je me sens littéralement métamorphosé de voir ce que je peux mettre sur pied sans connaissances initiales ni base matérielle, en partant de rien, et je réalise avec admiration l'importance des interdépendances. Chaque fois que je constate qu'il me manque un élément dans mon projet, une nouvelle rencontre ou un nouvel événement s'ouvre à moi.
Mon passé
MARIT née en été 1968 à Meißen, Allemagne
1968-2018 : « 50 années classiques, comme tout le monde les connaît, hormis ma singularité de rameuse. »
1968
1975 
L'enfance suivante avec l'école, et pour moi, de plus en plus dans le sport. A 11 ans, je suis assise dans mon skiff sur la grande Elbe dans la ville où je suis née sur une petite montagne qui surplombe l'Elbe. À 13 ans, je suis attirée par l'indépendance totale et je passe du train à mon vélo pour parcourir les 10 km qui séparent la maison de l'aviron.
Ma jeunesse est entièrement consacrée à l'apprentissage et au sport. La discipline va de soi, ce qui me permet d'obtenir de très bons résultats à l'école et en sport, avec notamment quelques titres de champion de RDA en double et un en skiff
Les études à l’Université Technique de Dresde, à seulement 20 km de chez moi, sont évidentes pour moi, avec un grand-père qui a fait des études de construction mécanique, un père qui a fait des études d'électrotechnique et aussi quelque part, en faisant partie du paysage industriel historiquement marqué de la Saxe. Tout aussi palpable est mon besoin croissant de compenser physiquement le bachotage. Je me souviens encore des paroles de mon père, ne te trompe pas, de croire que tu peux accomplir toutes les tâches qui te sont demandées.
La pression de la performance intellectuelle passe au second plan, car notre deuxième année d'études est l'année de la chute du mur. Sans me poser la moindre question (comme d'habitude), mes intentions concrètes s'orientent vers le pays de mes rêves, celui qui s'est dessiné en moi au début de mon adolescence par mon choix pour les cours de français. « Si je pouvais voir Paris ne serait-ce qu'un seul jour, je serais heureuse jusqu'à la fin de mes jours ».
Maintenant, je rame aussi à Paris et à Fontainebleau sur la Seine lors de mes deux stages. Le diplôme d'ingénieur, alors que je termine entre-temps mes études, est pour moi une facilité. Tout ce qui me motive, c'est de revenir en France et je refuse ainsi une proposition de travail à l'université. Paris renoue avec mon enthousiasme et mon épanouissement humain. La force naturelle me fait franchir tous les obstacles à ma recherche d'emploi et me voilà à la gare de Mâcon avec toute ma maisonnée (un vélo et un sac à dos).
1995
Après quelques sorties en aviron sur la Saône, je referme derrière moi la porte du club d'aviron à 27 ans c'est-à-dire après 16 ans de rame. La pratique indépendante du vélo et de la course à pied dans le cadre enchanteur de la Bourgogne est une compensation plus adaptée à mon activité stimulante et prenante d'ingénieur de projet R&D dans des multinationales du secteur de l'énergie.
Après 27 ans de carrière professionnelle dans la recherche et le développement au sein de grandes entreprises, je sens avoir rempli ma mission sociétale en tant qu'ingénieure, tout en me sentant chez moi dans la capitale des Alpes françaises.
Mon rêve le plus grand de Grenoble s'est réalisé. Suite à une restructuration d'entreprise, je quitte Mâcon et mon amour pour la haute montagne et la neige a pris son envol. Je ressens beaucoup de points communs, que ce soit l'histoire économique ou l'offre culturelle entre cette métropole et ma ville universitaire de Dresde. C'est presque comme si j'étais né ici en 1968 avec les Jeux Olympiques d'hiver.
Je conviens avec mon employeur de mon départ de l'entreprise vers mon indépendance. Cette compréhension claire de ma décision trouve son origine dans deux voyages en solitaire dans des contrées lointaines et à des altitudes élevées. Le recul, notamment par le mode de vie, me donne une vision plus globale et objective de ma vie.
Ma vie d'aujourd'hui
2021
Mon départ définitif d'une structure économique importante signifie désormais pour moi une solitude sociale. Le besoin qui en découle, associé à mon amour pour Grenoble, me pousse à frapper à la porte du club d'aviron de Grenoble à l'été 2021, après 6 ans d'hésitation depuis mon arrivée ici.
Cette étape est éclairante
Accueillie avec attention et amour, je suis immédiatement installée dans un aviron en solo, dont le modèle devient chaque jour de moins en moins stable et de plus en plus glissant. Mon sentiment d'enfance insouciante et mon enthousiasme à travers les rêves d'autrefois se réveillent et se renforcent à chaque nouvelle sortie.
Mes cauchemars réapparaissent,
avec la peur de monter dans un skiff et la plus grande peur de prendre le départ d'une course. Les chimères et la vérité s'entrechoquent. Souvent, mes larmes de joie roulent à travers ma béatitude au milieu d'un plan d'eau envoûtant qui est entouré par les majestueuses Alpes. Je suis assise dans mon long et étroit bateau et soudain, je suis envahie par le sentiment de « rentrer à la maison, dans le cocon familial après un long voyage qui m'a tant enrichie ». Un rêve se réalise, comme je ne l'aurais jamais imaginé. Soudain, je me sens à nouveau en pleine confiance.
Une profonde gratitude me remplit pour cette communauté chaleureuse qui m'accueille avec tant d'ouverture et de joie. Depuis, la famille de l'aviron est ma nouvelle famille, qui m'offre tout ce dont j'ai besoin pour mon équilibre (pas seulement sur l'eau). Mon nouveau rôle, mon sens profond de la vie, est au service des nombreux adultes qui débutent l’aviron sur le tas pour perfectionner leur technique d'aviron. J'observe que la frustration de se faire mal en ramant et de stagner est remplacée par le plaisir de voir des visages souriants. La gratitude que j'éprouve souvent sur le ponton me donne une force indescriptible pour compenser mon engagement très exigeant. Un charmant équilibre entre donner et recevoir, l'essence même de l'épanouissement humain commun.
J'apprécie mon expertise retrouvée,
tout comme celle d'une technicienne pour les réparations nécessaires. Même s'il s'agit d'un des clubs d'aviron les plus forts de France, son infrastructure est plus que simple. L'utilisation des bateaux est intense, en raison du nombre important de membres, que ce soit les jeunes ou les adultes en loisir ou en compétition, ainsi que le sport scolaire, si bien que les bateaux sont plus souvent sur l'eau qu'au sec.
Je découvre rapidement d'autres bonheurs
en tant qu'entraîneur bénévole d'aviron scolaire dans le cadre de l'association sportive du lycée international de Grenoble, par mon aspiration à une activité régulière au sein du club d'aviron. Rapidement, je peux également consolider ce contexte par une formation. Grâce à la partie pratique, je découvre mon goût pour l'accompagnement des rameuses adultes dans leurs débuts en skiff avec un regard extérieur, ce qui complète notre expérience commune de la rame en équipage. C'est avec joie que je reçois mon premier diplôme de la fédération nationale d'aviron.
Parallèlement, notre aviron master se développe
sur cette base de sport populaire, et même de manière assez impressionnante. Si j'ai été heureuse de ne pas être encore présente lors des premiers débuts audacieux des rameuses masters en tant que débutantes au niveau national en 2021 et si j'ai également vécu les expériences plutôt pénibles, notamment en huit féminin l'année suivante, notre joie a été immense la troisième année grâce à une médaille de bronze.
La quatrième année, en 2024,
notre entraînement solidaire, dur et régulier nous conduit à l'apothéose inattendue de doubles championnes de France (longue distance et 1000 m « normal ») de cette catégorie reine de bateaux. Il ne s'agit en fait « que » de l'exemple le plus parlant parmi les nombreuses médailles obtenues lors des championnats de France. Mon sentiment en observant les pionnières de la première année est évident. Pouvoir transmettre ma capacité à ramer à d'autres dans ce contexte de performance me comble au plus profond de moi.
Fin 2023, je dispose d'une connaissance assez complète de l'économie privée
et de l'activité d'utilité publique, avec une série de tentatives entrepreneuriales que je poursuis toutes jusqu'au bout sans les concrétiser.
Le 31 décembre 2023,
je renseigne généreusement une personne en Allemagne sur du matériel d'aviron. Il s'agit de Liteboat, des bateaux à aviron que j'apprécie beaucoup et qui, par leur grande qualité et leur esprit particulièrement novateur, permettent de faciliter l'accès à l'aviron au plus grand nombre, comme je l'ai fait moi-même lors de ma reprise en 2021.
Janvier 2024 :
Trois jours plus tard, j'ai un entretien téléphonique d'une heure avec le fondateur et dirigeant de cette manufacture Liteboat située près de Grenoble et qui peine à se faire connaître en Allemagne depuis plus d'un an sans résultat. Deux semaines plus tard, je découvre l'entreprise, qui se distingue par une fabrication manuelle consciencieuse et minutieuse. La grande cohérence entre la vision de l'entreprise et sa réalité me fait immédiatement accepter le défi de séduire l'Allemagne avec le Liteboat.
Mai 2024 :
Cinq mois plus tard, c'est comme si mon aventure Liteboat bouclait le cycle de ma vie heureuse, puisqu'elle m'ouvre à nouveau grand la porte de mon club d'aviron d'origine à Meissen. Ses membres admirent l'entreprise Liteboat et m'accueillent très chaleureusement pour ramer à nouveau pendant mes séjours ici, tout comme leur soutien à la noble aventure de l'aviron Liteboat.
Mon Intention & projet
Ici et maintenant : Comment se déroule mon engagement économique et sociétal ? Comme la vie me l'a montré jusqu'à aujourd'hui et dans le cadre suivant sous la dénomination officielle d'apporteur d'affaire.
Apporteur d'affaires de bateaux d'aviron de haute qualité, fabriqués à la main en France, qui peuvent faire plaisir à tout le monde, de préférence pour l'Allemagne, par correspondance ou échange individuel (depuis Grenoble).
Accompagnement et conseil de personnes inspirées par l'aviron en les guidant dans la pratique de l'aviron et la technique des bateaux (tous les fabricants), que ce soit en tant qu'indépendant, dans des clubs ou les deux.
Et avant tout, en travaillant sur place dans toute l'Allemagne. La relation directe avec le client est ce qui me passionne le plus. Je vais voir les personnes intéressées, je présente le bateau d'aviron et le matériel associé, je fais tester où la personne souhaite ramer. Si c'est la première fois que la personne stimulée entre en contact avec cette discipline nautique, je l'initie à la technique de l'aviron, de sorte qu'en moins d'une heure, il effectue de manière autonome ses premiers coups de rame complets.
L'étape suivante est l'achat, pour lequel je me rends une nouvelle fois chez le client ou la cliente afin de pouvoir lui apporter le bateau devant sa porte, de le monter et de le régler avec lui ou elle. Pour les débutants, il y a aussi un nouvel entraînement à l'aviron.
Ou bien le client ou la cliente est curieux/ curieuse de découvrir la France et surtout la fabrication de son bateau. Là aussi, je l'accueille chaleureusement et l'aide volontiers à organiser son voyage. C'est le moyen le plus efficace de découvrir les secrets de fabrication, d'assister à une démonstration, de tester le bateau et de le ramener directement chez soi, monté et réglé, avec des souvenirs de voyage merveilleux.
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